UFC-Que Choisir de Caen

Quiz Fourniture d’électricité

L’UFC-Que Choisir vous propose son Quiz Fourniture d’électricité.

Vous avez un contrat de fourniture d’électricité pour votre logement résidentiel*. Celui-ci est équipé d’un compteur Linky ou est encore équipé d’un compteur non-communicant.

Vous souhaitez tester vos connaissances et faire le point sur les obligations de votre fournisseur* ou du distributeur* ? Ce quiz est fait pour vous.

Saurez-vous reconnaître les fausses affirmations qui se sont glissées parmi les six idées reçues ci-après ? 

Pour en savoir plus sur vos droits en matière de facturation et de distribution d’électricité, vous pouvez aussi consulter, sur www.quechoisir.org, une série de questions réponses dans ce domaine (retrouvez tous les liens utiles en bas de page).

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Voici 6 affirmations. 

Idée n° 1 – Mon fournisseur peut faire un rattrapage de consommations sans limitation dans le temps !

Idée n° 2 – Mon fournisseur doit me facturer au moins une fois par an sur ma consommation réelle d’électricité !

Idée n° 3 – En cas de dysfonctionnement de mon compteur électrique, je n’ai pas à payer les consommations de la période concernée !

Idée n°4 – Mon fournisseur décide de la date de relevé de mon compteur !

Idée n° 5 – Mon fournisseur doit toujours accepter un auto-relevé que je lui transmets !

Idée n° 6 – Je ne risque rien à ne pas répondre à une demande d’auto-relevé reçue en recommandé avec AR !

Amusez-vous à démêler le vrai du faux !

Cliquez sur la case pour découvrir la réponse !

Idée n° 1 – Mon fournisseur peut faire un rattrapage de consommations sans limitation dans le temps !

Tout d’abord votre fournisseur est limité dans les consommations qu’il peut vous facturer. Il ne peut pas, sauf exceptions, vous réclamer le paiement de consommations antérieures de plus de 14 mois au dernier relevé réel ou auto relevé. Pour que cette limitation s’applique, vous devez avoir laissé accès au compteur ou avoir communiqué un auto-relevé à la demande du distributeur, chargé du relevé du compteur. Ensuite, une fois sa facture envoyée et si elle ne présente pas d’anomalie, votre fournisseur a deux ans pour en obtenir le paiement.

Idée n° 2 – Mon fournisseur doit me facturer au moins une fois par an sur ma consommation réelle d’électricité !

Un fournisseur d’énergie a l’obligation légale de vous facturer sur la base de votre consommation réelle au moins une fois par an. Faute de respecter cette obligation, votre fournisseur risque des sanctions. Il est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 7 500 €. Il peut, en plus, vous devoir une indemnisation si cette défaillance vous cause un préjudice. Pour autant, l’énergie ayant été consommée, il peut la facturer.

Idée n° 3 – En cas de dysfonctionnement de mon compteur électrique, je n’ai pas à payer les consommations de la période concernée !

Même en cas de dysfonctionnement de votre compteur, de l’électricité a été consommée durant cette période. Votre fournisseur peut donc vous facturer des consommations dans la limite du rattrapage possible (cf. Idée n°1). Celles-ci sont calculées par le distributeur, après avoir échangé avec vous le cas échéant en cas de contestation, sur la base de vos habitudes de consommation pour une période similaire. Il les transmet ensuite à votre fournisseur.

Idée n° 4 – Mon fournisseur décide de la date de relevé de mon compteur !

Ce n’est pas votre fournisseur mais le distributeur qui choisit la date. Celui-ci est chargé de la relève de votre compteur. Il transmet les relevés de consommation au fournisseur qui établit ainsi votre consommation et vous facture le coût de votre électricité.

Idée n° 5 – Mon fournisseur doit toujours accepter un auto-relevé que je lui transmets !

En principe, la relève de compteur est l’une des missions du distributeur, par exemple Enedis. En parallèle, votre fournisseur doit vous offrir la possibilité de lui transmettre un auto-relevé et préciser, sur votre facture, la période ou les modalités de cette transmission pour une prise en compte dans l’émission de la facture suivante. Si celui-ci est communiqué dans les délais, le fournisseur doit l’accepter. Il peut refuser d’en tenir compte s’il établit une incohérence flagrante avec les précédentes données de consommation utilisées pour vous facturer.

Idée n° 6 Je ne risque rien à ne pas répondre à une demande d’auto-relevé reçue en recommandé avec AR !

Lorsqu’aucun index réel n’a pu être relevé depuis plus d’un an, le distributeur, Enedis par exemple, vous adresse un courrier recommandé dans lequel il vous signale la situation. A cette occasion, il demande effectivement un auto-relevé. Ne pas y répondre peut entraîner plusieurs conséquences. Vous risquez de continuer à être facturé sur des consommations estimées, qui peuvent ne pas être cohérentes avec vos habitudes. Le distributeur pourrait vous facturer des frais supplémentaires comme le déplacement d’un technicien. Vous risquez, à l’extrême, une coupure de courant à son initiative.

Que Choisir vous propose des conseils, décryptages et enquêtes pour une consommation plus responsable : réparer ses équipements, réduire ses déchets, faire des économies d’énergie… Autant de gestes simples à adopter au quotidien et qui peuvent faire la différence.

Retrouvez une sélection de contenus en lien avec notre Quiz sur notre site www.quechoisir.org :


Retrouvez de nombreux contenus sur le site www.quechoisir.org afin d’en savoir plus sur vos droits en matière de facturation et de distribution d’électricité.

Linky Compteur communiquant :

Compteur non communiquant (non-Linky) :


* Quelques définitions :

Distributeur : Professionnel qui assure la gestion et l’entretien du réseau de distribution de l’énergie. Il est chargé de l’acheminement de l’énergie jusqu’au domicile des abonnés qui sont desservis par lui. Par exemple, Enedis.

Fournisseur : Professionnel qui vend de l’énergie au consommateur. Ces derniers sont liés à lui par un contrat de fourniture d’énergie. Il facture aux consommateurs qui ont un contrat d’abonnement chez lui l’énergie qu’ils consomment.

Logement résidentiel : Logement que vous occupez à titre d’habitation. Pour ce type de besoin, vous souscrivez un contrat unique avec le fournisseur d’électricité et le distributeur. La puissance de votre contrat d’abonnement est inférieure à 36 kVa. 

10 septembre 2024

Comment gruger le consommateur encore et encore….

On n’arrête pas le progrès. Dans la série des qualificatifs se terminant par « flation » les industriels rivalisent d’ingéniosité pour gruger le consommateur en utilisant de nouvelles méthodes de façon à continuer de faire des bénéfices sur le dos des consommateurs et tout cela en catimini.

Tout le monde sait maintenant ce qu’est l’inflation : augmentation des prix :  bla bla bla…

Voici un petit lexique pour comprendre comment les industriels prennent les consommateurs pour des pigeons.

La cheapflation : consiste à remplacer des ingrédients par des substituts de moindre qualité, donc moins coûteux, tout en maintenant le prix du produit.

La shrinkflation : consiste à diminuer la quantité subrepticement (la tablette de chocolat est un peu plus fine en épaisseur mais garde le même format = on a l’impression d’acheter la même tablette de chocolat qu’avant) sauf qu’il manque 20 grammes de produit alors que le prix lui est resté le même : le consommateur n’y voit que du feu.   CF bulletin local mars 2023 page 4

UFC QC a  dénoncé ces pratiques mais elles sont légales à condition que l’info figure sur le paquet et donc le consommateur n’a qu’à lire l’étiquette.

D’après la directive européenne du 1er juillet 2024, les produits soumis à la shrinkflation doivent impérativement être étiquetés dans les rayons afin d’en informer clairement le consommateur.

Pour la petite histoire les bénévoles de UFC QUE CHOISIR ont enquêté durant l’été 2024 et il ressort de cette enquête que peu de magasins affichent l’info et même semblent ne pas être au courant de la directive lorsqu’on leur pose la question.

Et voici le petit dernier dans le vocabulaire xxxflation

La stretchflation  en anglais stretch = étirer

L’industriel augmente la quantité, le grammage du produit et l’affiche clairement sur le packaging.  Évidemment le consommateur ne s’étonnera pas du prix plus élevé vu qu’il pense en avoir plus dans le paquet « et c’est vrai », sauf que : en lisant l’étiquette on s’aperçoit que l’augmentation du prix est disproportionnée par rapport à l’augmentation réelle de la quantité de produit. Ex. prix augmenté de 35% mais quantité de produit augmentée seulement de 15%.

La méthode est entièrement légale car tout est écrit sur le paquet et donc pour l’acheteur, « qui a tout son temps pour contrôler ce qu’il achète », il est prévenu sur l’étiquette : il faut juste faire ses courses avec une calculette à la main.

En conclusion pour le consommateur c’est une inflation cachée et pour l’industriel c’est une manière détournée d’en mettre un peu plus dans sa poche.

Alors il n’y a pas d’autres solutions pour éviter de se faire « arnaquer » que :

  • Prendre le temps de bien lire les étiquettes.
  • Vérifier le prix au kilo.
  • Acheter des produits locaux ou en vente directe ou circuit court.
  • Observer les emballages et les éventuels changements de format.
  • Comparer les produits entre eux.

La plupart du temps, à l’heure actuelle, le consommateur est souvent pressé. Il remplit le caddie sans trop regarder ce qu’il achète et, comme l’on peut dorénavant se passer du ticket de caisse, cela amplifie le risque de se faire gruger en achetant des produits vendus de façon à tromper le consommateur. Ce dernier n’a pas la possibilité, une fois rentré chez lui, de contrôler le ticket de caisse.

Alors un seul conseil : restons vigilants…

5 septembre 2024

Que penser des labels dans l’alimentation

Devant la kyrielle des labels apposés sur les produits alimentaires, tout est fait pour perdre le consommateur qui ne sait plus à quelle indication se fier. Voici quelques conseils qui pourront aider à faire le bon choix lors de vos achats alimentaires.

  • Les labels officiels  sont réglementés et répondent à des normes strictes, tandis que d’autres peuvent être créés par des entreprises ou des organisations sans réglementation ni contrôle. Les labels réglementés, comme ceux délivrés par des organismes gouvernementaux, ont tendance à être plus fiables en termes de qualité et de conformité aux normes.

Reconnaitre les labels officiels.  Voir la fiche explicative

  • Le Certification de conformité

La Certification de conformité de produits (CCP) est gérée par le Ministère chargé de l’Agriculture.

La Certification de conformité garantit le respect des caractéristiques certifiées (par exemple : porc nourri à 70 % de céréales). Ces caractéristiques doivent être significatives, objectives et mesurables.

L’apposition de ce logo certifié sur le produit n’est pas obligatoire.

 

  • Les labels non officiels

La fiabilité des labels non officiels dépend de plusieurs facteurs, tels que l’organisme qui les délivre, les critères utilisés pour les attribuer, et la transparence du processus d’évaluation. Contrairement aux labels officiels, qui sont souvent encadrés par des réglementations gouvernementales ou des normes reconnues, les labels non officiels peuvent varier en qualité et en rigueur.

Certaines organisations privées ou associations peuvent offrir des labels de haute qualité, basés sur des critères stricts et vérifiables. Cependant, d’autres labels peuvent être moins rigoureux, voire utilisés à des fins de marketing, sans réelle garantie pour le consommateur.

Pour évaluer la fiabilité d’un label non officiel, il est utile de:

  1. Rechercher l’organisme derrière le label pour vérifier sa réputation.
  2. Examiner les critères utilisés pour l’attribution du label.
  3. Consulter des avis ou des études indépendantes sur la pertinence du label.

 

  • Impact des labels

– Sur l’environnement et la santé : les labels tels que « bio » ou « sans OGM » peuvent encourager des pratiques agricoles plus durables et offrir des produits plus sains.

– Sur le bien être animal

Il est essentiel de faire preuve de discernement et de ne pas se fier uniquement à l’apparence d’un label non officiel.

Certains labels peuvent être moins rigoureux ou utilisés de manière trompeuse par les entreprises pour donner une impression de qualité ou de durabilité non justifiée, un phénomène connu sous le nom de greenwashing.

 

  •  Greenwashing ou verdissage ou écologie de façade

Certaines entreprises utilisent des arguments fallacieux faisant état de bonnes pratiques écologiques dans les publicités et emballages de produits alimentaires. Ces méthodes trompent le consommateur qui croit acheter un produit « cultivé » dans le respect de l’écologie et des bonnes pratiques pour une consommation respectant l’environnement.   Ex. : gobelet en plastique décoré de jolies feuilles vertes ou légumes portant la mention « écoresponsable » mais emballés dans plusieurs couches de plastique.

Selon le vieil adage  » l’habit ne fait pas le moine  » le consommateur sera bien avisé de regarder en priorité le produit, son origine et son mode de fabrication plutôt que se fier à l’emballage qui, lui, ne refuse pas l’encre.

 

  • Que penser des produits sans label ?

Un produit sans label n’est pas nécessairement moins fiable qu’un produit portant un label.

Plusieurs raisons empêchent certains producteurs de demander la certification mais cela n’affecte en rien la qualité du produit.

  1. Le coût : obtenir un label peut être coûteux en termes de frais de demande, de conformité et certains producteurs peuvent ne pas avoir les ressources nécessaires pour cela.
  2. Processus complexe : les exigences pour obtenir un label peuvent être compliquées et longues ce qui peut décourager certains petits producteurs.
  3. Production : certains producteurs préfèrent se concentrer sur des méthodes artisanales ou traditionnelles qui ne correspondent pas toujours aux critères des labels.
  4. Marché local, confiance, transparence : le producteur peut choisir de cibler un marché local et avoir une relation directe avec ses clients et considérer que la transparence sur ses pratiques est suffisante sans besoin de label.

En résumé il est important pour les consommateurs de se renseigner sur les producteurs et leurs méthodes pour faire des choix éclairés. FB

 

3 septembre 2024